Documents du mois - novembre 2018 /

Carnets de guerre

Madeleine Ducarin, Marthe Forceville et Paul Destombes sont des roubaisiens lambda mais grâce à eux, nous pouvons aujourd’hui nous projeter dans le Roubaix de la Première Guerre mondiale.

La Bn-R a mis en ligne les carnets personnels de ces trois personnes, tous écrits durant ces périodes douloureuses que sont la guerre et l’occupation Allemande. Nous vous proposons de faire leur connaissance avant de vous laisser découvrir leurs écrits.

Madeleine Clémence Ducarin naît Armentières le 20 août 1900. Elle habite avec sa famille au 11 puis au 22 rue Hilarion Fremeaux à Roubaix. Elle a 14 ans lors de la mobilisation en août 1914 et voit son père et ses oncles partir en tant que soldats au front. Son père est fait prisonnier durant la guerre mais il est libéré le 11 mai 1919. Dans son carnet, elle raconte sa vie, ses occupations et ses relations avec ses amis et sa famille. Elle retrace aussi les grands événements qui se déroulent dans le Nord et plus particulièrement à Roubaix. Elle raconte également ce qu'est l'occupation Allemande durant cette période : les privations, les contrôles d'identité, le rationnement alimentaire, la présence politique, etc.

Marthe Forceville est une roubaisienne de 18 ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Elle vit alors au 98 de la Fosse aux Chênes, au-dessus de la boutique de vins et liqueurs tenue par ses parents Romanie et Emile Forceville. Par ennui, elle décide d'écrire un journal. Elle le commence le 17 janvier 1915. Elle nous y laisse découvrir sa vie durant le reste de la guerre et nous conte ses peines, ses prières, ses lectures et ses espoirs.

Paul Destombes est né en 1850, il a 64 ans à l’aube de la Grande Guerre. Il voit partir au front ses cinq fils. Dès le début, il tient un journal. L'oubli de lui-même, l'amour de la patrie, le sens de la famille, l'humour y sont évidents. Il écrira au total 6 carnets qui s’étendent du premier au dernier jour de la guerre.