Docs du mois - juillet 2021 - Les pigeons /

L’élevage de pigeons, voyageurs ou non, est une pratique répandue dans la région du Nord et Roubaix n’échappe pas à cette singularité régionale qui nous vient de Belgique. Depuis les années 1850, et sûrement avant, les coulonneux s’occupent avec grand soin de ces oiseaux. Ces amoureux des pigeons se regroupent en sociétés aux noms parfois loufoques comme « Plumes à pattes », « Les plus éloignés » ou « Les voltigeurs de l’Enflé ». En 1907, on recensait jusqu’à 19 455 pigeons pour 121 115 habitants à Roubaix !

Saviez-vous que Roubaix possède son propre pigeon ?

Et pas n’importe quel pigeon, un pigeon de race ! Malheureusement cette race a failli s’éteindre, mais grâce à quelques passionnés on trouve de nouveau des pigeons roubaisiens.

La colombophilie c’est aussi des courses !

Le but : que le pigeon revienne le plus rapidement à la maison. C’est la particularité du pigeon-voyageur : quel que soit l’endroit où on le dépose, il cherchera à retrouver son nid et sa moitié. Les pigeons sont transportés à des kilomètres de leur pigeonnier, parfois plusieurs centaines, sont lâchés en même temps ; tout ce qu’il reste à faire est d’attendre leur retour. Certains pigeons sont considérés comme des champions et leurs éleveurs récompensés.

On compte des héros parmi les pigeons.

Et oui ! Considérés comme agents de liaison, les pigeons-voyageurs sont des messagers efficaces qui ont sauvé des centaines de vies. Pas mal pour des oiseaux ! Au cours des différents conflits, détenir des pigeons voyageurs était un acte de résistance passible de la peine de mort. Un monument à Lille rend hommage à ces pigeons et leurs éleveurs pour services rendus à la patrie. Un grand merci à ces pigeons !

Illustration de droite : Exposition des lauréats du concours colombophile d'Orléans avant le lâcher de pigeons en juin 1911. Lien vers la notice