Depuis la prison Saint-Gilles de Bruxelles (Belgique) /

Changement de « décor ». Jean Lebas, son fils et sa nièce sont transférés à la prison Saintt-Gilles de Bruxelles en attente de leur procès. On comprend dans les lettres de Jean que ce procès se fait attendre avec impatience. On ressent l’ennui de l’isolement, le manque de la famille et des amis, mais surtout l’espoir de revenir.

« Les jours se suivent et se ressemblent, monotones ».

Bruxelles, 14 août 1941.

Première lettre depuis l’arrivée de Jean Lebas à la prison Saintt-Gilles de Bruxelles en Belgique.

11 J 5, AMR.

« Veux-tu me dire quelques mots de la maison ? »

Bruxelles, 29 août 1941.

Jean est enfermé depuis plus de trois mois. Il se languit de sa maison et s’inquiète aussi de la santé financière de sa famille. Il insiste sur la monotonie de sa détention.

11 J 6, AMR.

« Pour combattre l’ennui ».

Bruxelles, 27 septembre 1941.

On apprend ici qu’il reste informé des actualités par le journal « Le Soir » auquel il a accès. Mais il s’ennuie et demande à Angèle une grammaire française, pour étudier.

11 J 7, AMR.

« J’étais si heureux de la revoir en bonne santé ».

Bruxelles, 11 octobre 1941.

Marcelle et Henriette, sa fille et sa belle-fille, lui ont rendu visite.

11 J 8, AMR.

« J’ai été extrêmement heureux de te voir l’autre mardi ».

Bruxelles, 25 octobre 1941.

Angèle vient régulièrement lui rendre visite. Elle lui apporte des colis : sucre, sardines, gants et vêtements, médicaments, pain...

11 J 9, AMR.

« Quand y reviendrais-je ? »

9 novembre 1941.

Jean Lebas n’est toujours pas jugé, après 5 mois de détention. Le contenu des colis dont il a besoin en prison occupe la majeure partie de cette lettre.

11 J 10, AMR.

« Il se peut que nous soyons jugés à Berlin ».

22 novembre 1941.

Il s’agit de la dernière lettre de Bruxelles. Jean Lebas attend son jugement. Il continue de recevoir colis et visites.

11 J 11, AMR.