En décembre 1941, nouveau transfert. Avant d’être jugés devant un tribunal à Berlin, Jean Lebas, son fils et sa nièce sont enfermés à Hambourg. Cela fait déjà six mois qu’ils ont été arrêtés et ils sont encore en attente de leur jugement. Ces quatre lettres sont les dernières que nous conservons de Jean Lebas.
Il sera jugé le 21 avril 1942 et condamné à 3 ans et demi de travaux forcés. La peine sera plus tard changée en peine de mort et Jean Lebas décéde probablement le 10 mars 1944 au camp de Sonnenburg, en Pologne, de fatigue et de maladie. Il fait partie des prisonniers disparus dans « la nuit et le brouillard », c'est-à-dire dans le plus grand secret : les roubaisiens n'apprendront la disparition de Jean Lebas qu'en juin 1945.
« Les détenus d’ici, Norvégiens, Belges et Français ne peuvent plus correspondre »
Hambourg, 27 janvier 1942.
Jean Lebas dit aller bien et il attend toujours la décision du Tribunal de Berlin. Cette lettre est la dernière que nous conservons de Jean Lebas. Il ne sera jugé que le 21 avril 1942 et condamné aux travaux forcés.
11 J 15, AMR.