L'art de l'enluminure /

L'apparition du codex – qui remplace le rouleau comme support d'écriture - offre aux artistes un support de choix. Si les premiers ornements se limitent à de simples dessins réalisés à la plume et à l’encre noire (parfois rehaussés de rouge), la page du livre médiéval ne tarde pas à témoigner d’un raffinement et d’une recherche qui font sa gloire : lettrines historiées, miniatures, bas de page, encadrements fleurissent sous la plume et le pinceau des enlumineurs.

Le mot enluminure (du latin illuminare, éclairer) désigne une technique de décoration destinée non seulement à rendre le texte plus compréhensible - grâce au rôle de repères que jouent les lettres ornées - mais aussi à le rehausser d’or et d’argent afin que, en réfléchissant la lumière, ces couleurs « l'illuminent », au sens propre du terme. Ainsi, l’ornementation destinée à accroître la valeur et l’attrait de l'ouvrage se double d'un rôle didactique.

Les artistes ont à leur disposition une vaste palette de couleurs, fabriquées à partir de matières minérales ou organiques. Durant toute la période médiévale, l’enluminure est fortement influencée par l’art byzantin et par l’usage important de l'or. Ainsi, ce métal, abondamment utilisé pour le fond des miniatures et des lettrines, est moins sollicité au fil du temps, lorsque les scènes prennent un caractère plus réaliste.

Traité de fauconnerie

Livres de fauconnerie de Frédéric II, vers 1280.- In : Bestiaires du Moyen Age / Michel Pastoureau.- Seuil, 2019

Le grand dragon

Fol. 41.- Liber floridus, vers 1145.- In : Le bestiaire médiéval : l’animal dans les manuscrits enluminés / Christian Heck, Rémy Cordonnier.- Citadelles & Mazenod, 2018

La généalogie des rois de Juda

Fol. 243.- Bible, vers 1267.- In : Le bestiaire médiéval : l’animal dans les manuscrits enluminés / Christian Heck, Rémy Cordonnier.- Citadelles & Mazenod, 2018

Dragons et serpents redoutables

Bestiaire latin, vers 1260.- In : Bestiaires du Moyen Age / Michel Pastoureau.- Seuil, 2019