Des moines aux laïcs /

Jusqu’au XIIe siècle, la réalisation du manuscrit est exclusivement l’apanage des moines, par une décision de l’empereur Charlemagne.

C’est dans l’enclos de l’abbaye que tout le travail s’effectue, de l’élevage du mouton à la préparation du parchemin jusqu’à l’écriture et l’enluminure. Pourtant, vers les XIVe et XVe siècles, la réalisation du manuscrit « s’externalise », à tel point que ce sont des laïcs qui ont bientôt la haute main sur «l’escripture, enluminure, dorure, reliure » ainsi qu’il est stipulé dans un contrat ayant existé entre une abbaye et un atelier.

Par exemple, le manuscrit d’Isabeau de Roubaix est relié à Lille, tandis que les illustrations sont exécutées à Paris ou en Picardie par un miniaturiste.

L’inspiration reste résolument religieuse, même si les occupations telles que les travaux des champs, la chasse, la guerre ou la table prennent une place de plus en plus importante. Le sujet roi reste la Nativité ou la Passion, voire la vie des saints. Ce caractère presque imposé va permettre à chaque artiste de déployer son imagination, sa technique et son habileté au service de « Notre Seigneur Jésus-Christ » dans l’enluminure qu’on lui a commandée.

Livre d'heures d'Isabeau de Roubaix

La cour céleste.

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