Le 14 juillet 1875 est fondée la Société de gymnastique de Roubaix qui participe fièrement à une première fête internationale le 6 août 1876, sur le boulevard de Paris, au milieu de 300 gymnastes de France et de Belgique. Sept ans plus tard, en 1882, la troisième fête régionale de l’Association des gymnastes du Nord et du Pas-de-Calais réunit plus de 800 gymnastes aux activités multiples et variées (des trapèzes aux barres fixes) sur les boulevards Leclerc et Gambetta et à laquelle participent trois sociétés roubaisiennes : l’Ancienne, la Jeunesse et la Française. Ces 3 sociétés sont réunies sous le nom de La Roubaisienne, société municipale de gymnastique et de tir, en décembre 1882. Cette société connaît son heure de gloire au tournant du siècle : en 1900, « La Roubaisienne » remporte, outre le prix de gymnastique, le championnat de France d’athlétisme, et exécute une démonstration devant le Président de la République, ce qui fait dire que « La Roubaisienne est le plus beau fleuron de l’Union des sociétés de gymnastique de France ». Le but de la société est « de propager le goût pour les exercices du corps, de développer la force, l’adresse et le courage afin de faire des hommes vigoureux, en un mot de préparer pour le pays des hommes vaillants ».
Bientôt, d’autres groupements apparaissent : les sociétés catholiques roubaisiennes sont unies depuis 1906, les militants ouvriers créent des sociétés réservées aux travailleurs dès 1908 : la gymnastique pratiquée par beaucoup de roubaisiens n’est bientôt plus « la mère de tous les sports » mais une activité sportive parmi les autres.