Roubaix est, au départ, privée des avantages dont jouissent la plupart des villes manufacturières. Elle manque de fontaines et de puits, pour fournir l’eau aux usages domestiques. Toutes les tentatives faites pour s’en procurer ont été sans résultat. Ce manque d’eau expose continuellement Roubaix au ravage des incendies. Le développement industriel rend plus nécessaire encore la construction d’un canal : pour amener les matières premières et le charbon des mines du Nord, alimenter les usines en eau, transporter les produits finis vers Dunkerque et Gand et permettre enfin de maîtriser les incendies. Le « projet canal » reliant la France et la Belgique naît surtout de la pression exercée par les industriels et les négociants locaux, ainsi que de la volonté politique de faciliter les échanges commerciaux sur le territoire.
Approuvé en 1825, un premier projet prévoit l’aménagement d’un canal le long de la vallée de la Marque. Commencé en 1827, il a été livré à la navigation en plusieurs parties : la première entre Croix et la Deûle par la Marque en 1832 ; la deuxième entre Roubaix et la frontière belge en 1843 ; la troisième reliant les deux premières et passant entre Roubaix et Tourcoing en 1877.
Plan général du Canal : avant-projet, 1848
Plan général en couleur du Canal de Roubaix.