Une voie de transport stratégique, 1699-1820 /

Dans le prolongement du canal de l’Espierre, le canal de Roubaix [1] traverse les villes de Wattrelos, Roubaix, Tourcoing, Croix et Wasquehal et rejoint la Marque. Son itinéraire est ponctué de 15 écluses pour un parcours total de 28,441 km.

En 1699, Vauban est le premier à concevoir l’utilité d’une communication entre la Deûle et l’Escaut par la Marque et par Roubaix, afin de permettre la défense de la ville de Lille et de favoriser la prospérité du commerce et de l’agriculture. Ce n’est qu’en 1813 que le maire de Roubaix, Roussel-Grimonprez, demande officiellement la réalisation de ce projet au préfet du Nord.

Dans les années 1820, la région, dont les sous-sols sont riches en charbon, s’apprête à connaître un développement industriel sans précédent, qui va bouleverser en profondeur sa physionomie. A Roubaix, l’industrie lainière et textile nécessite un approvisionnement constant de 2 matières premières indispensables : l’eau et le charbon. La maîtrise des eaux et le développement des voies de communication deviennent alors des enjeux stratégiques majeurs.

[1] Retrouvez les détails de l’histoire du canal de Roubaix dans l’exposition virtuelle Le canal, flânerie roubaisienne (2010), à consulter en ligne sur la bibliothèque numérique de Roubaix (bn-r.fr) : http://canalderoubaix.bn-r.fr/ 

Vues du canal de Roubaix, 1910

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