Journal de Madeleine Ducarin le 10 mai 1915 :
"Une sentinelle aurait été tué à la Fraternité."
Durant quatre ans deux camps vont s’affronter : les Roubaisiens, bien décidés à ne pas capituler, et l’autorité allemande, qui veut imposer sa présence.
Parmi les résistants roubaisiens célèbres on compte Firmin Dubar, Joseph Willot, l’abbé Jules Pinte, Léon Marlot, Léonie Vanhoutte, Marguerite Nollet, Jean Lebas ou encore Eugène Motte. Ces derniers sont connus pour leurs actions héroïques : distribution de journaux clandestins, passage d’informations ou de soldats. Ils ont participé à la résistance active.
En parallèle, une résistance dite "passive" s’est formée dans la ville. Elle est faite de tous ces gestes quotidiens qui montrent à l’occupant qu’il n’est pas le bienvenu. Ne pas saluer un officier, ne pas obéir aux ordres, refuser le travail pour les Allemands, cacher des pigeons voyageurs… Ne pas se laisser abattre, garder espoir et se croiser les bras, c’est aussi cela la résistance.
En réponse à ces actes, les Allemands peuvent avoir recours à des méthodes très violentes. Cela va de la journée de prison aux Bains roubaisiens à la condamnation à mort, en passant par la déportation en Allemagne. Des otages, notables, hommes politiques ou d'église sont séquestrés par les occupants. En cas de rébellion des habitants, c’est eux qui sont condamnés. Les sanctions collectives sont aussi appliquées. Personne n’est à l’abri des répressions. Enfants, femmes, hommes, vieillards, tous sont tenus d’obéir aux règles, nombreuses, édictées par les Allemands.
Photographie d'un groupe de prisonniers en Allemagne en 1918, cliquez-ici.
Photographie du conseil municipal de Roubaix au camp de Güstrow, 20 juillet 1915, cliquez là.
Affiche annonçant la condamnation d'Angèle Chatelain.
11 janvier 1915, 4 H paf 39/57, AMR.
Lien vers la collection d'affiches de la Première Guerre mondiale.
Journal clandestin « L’Oiseau de France » (jour 629) distribué à la population grâce aux aéroplanes des forces alliées.
guerre 1914-1918, 1 Per 3/13, AMR.
Rapport du commissariat central au sujet d’un déserteur allemand, Eugène Stein, caché par la famille d’Augustin Lepers à Roubaix.
Partie 1, recto.
7 octobre 1920, 4 H 17, AMR.
Rapport du commissariat central au sujet d’un déserteur allemand, Eugène Stein, caché par la famille d’Augustin Lepers à Roubaix.
Partie 2, verso.
7 octobre 1920, 4 H 17, AMR.
Rapport du commissariat central concernant l’arrestation de Fernand Verscheure pour vol et son incarcération à la maison de garde pour enfants.
20 octobre 1917, 4 H 80, AMR.