Rester ou partir ? /

Journal de Madeleine Ducarin le 5 décembre 1916 :

"Isabelle sait qu'elle est reçue pour partir dans le sud."

Considérées par beaucoup comme une violation des droits de la guerre, les évacuations sont ressenties comme une trahison par la population à qui l'autorité allemande avait assuré la sûreté de la vie et de la propriété.

Faute de nourriture, faute de place, faute de sécurité, les civils doivent partir. Les Roubaisiens sont envoyés dans les zones libres dans le sud de la France. Certains reviendront après le conflit, d’autres préféreront rester dans leur lieu d’accueil. Des enfants sont aussi envoyés aux Pays-Bas. Les parents ne sont pas autorisés à les suivre.     

Les départs sont brutaux et rapides. Les évacués doivent voyager légers et souvent dans des wagons à bestiaux.  Certains convois peuvent transporter jusqu’à 500 civils. Les candidatures spontanées pour les départs ne sont pas assez nombreuses. Les Allemands cherchent donc des "volontaires" lors de rafles au hasard des rues ou directement chez l'habitant. Par la suite, des habitants demandent spontanément leur évacuation espérant un meilleur quotidien.     

Ces évacuations massives sont très réglementées et surveillées par l’autorité allemande. Les demandes sont examinées par les Allemands, acceptées ou refusées. Ils veillent à ne pas laisser passer de résistants en zone libre.

Affiche annonçant des évacuations pour menace de disette.

10 mars 1915, 4 H paf 36/154, AMR.

Lien vers la notice.

Lien vers la collection d'affiches de la Première Guerre mondiale.

Brouillon de l’affiche d’information concernant le départ des enfants en Hollande

10 janvier 1917, 4 H 29, AMR.

Note confidentielle sur les conditions d’évacuation.

22 avril 1916, 4 H 29, AMR.

Liste des évacués de Roubaix dans le sud de la France pendant les journées du 26 et 27 mars 1915 ayant obtenu des secours de la ville.

1915, 4 H 33, AMR.

Rassemblement de civils en vue d'une évacuation.

Guerre 1914-1918, 3 Fi 201, AMR.