Correspondre en temps de guerre /

Journal de Madeleine Ducarin le 5 juillet 1916 :

"Reçu carte de papa datée du 28 mai. "Que c'est long.""

En ces temps de guerre, la correspondance est fortement limitée. Roubaix étant en zone occupée, correspondre avec la zone libre revient à correspondre avec l’ennemi. 

On compte par millions les lettres échangées durant le conflit. Durant cette guerre, écrire devient vital pour tous, et sous n'importe quelle forme : carnet de guerre, journal intime, lettre... Pour les Poilus, aux rares permissions, lire des nouvelles de l'arrière leur permet de renouer avec la vie d'avant, de s'évader des tranchées. Pour les civils, c'est le moyen de savoir que leur soldat est vivant.   

 Les  nouvelles se veulent souvent rassurantes et parfois erronées. Les lettres doivent pouvoir passer la terrible épreuve de la censure. Les écrits des Poilus sont scrupuleusement surveillés. Les autorités militaires ne veulent pas inquiéter l'arrière et éviter toute forme d'espionnage. La censure permet aussi d'évaluer le moral des troupes.     

La correspondance avec la zone libre est relativement facile. Avec la zone occupée, elle est soumise aux règles strictes de l'occupant. A Roubaix, seule une carte postale de 20 mots peut-être envoyée ou reçue tous les deux mois. Les autres lettres sont détruites. Ainsi les Roubaisiens reçoivent des nouvelles du front et de l'arrière en différé. Des années plus tard, de nombreuses familles ont retrouvé ces lettres, gardées précieusement dans les papiers de familles et les ont rendues publiques. On y découvre les pensées secrètes des spectateurs de la guerre. Leurs doutes, leurs peines, leurs espoirs, leurs promesses et leurs amours.

Affiche rappelant les conditions d'envois de cartes postales aux prisonniers.

12 mars 1915, 4 H paf 39/87, AMR.

Lien vers la notice.

Lien vers la collection d'affiches de la Première Guerre mondiale.

De la zone libre à la zone occupée.

Copie d'une lettre par Édouard à sa femme Léontine, suivi de la copie de la réponse de Léontine à François, guerre 1914-1918.
Don de Mme Odile Lesage, LES_D03_003 / 12 J 30.

Lien vers la notice.

Lien vers la collection Édouard François.

Du front à la zone occupée.

Lettre du 21 octobre 1914, Jean Deroubaix à sa femme Céline.
Prêt de Mme Josiane Deroubaix.

Du front à la zone libre.

Lettre du 19 août 1917, Jacques à sa femme Marie-Josèphe.
Don de M. Georges Voix, BOU_JAC_1708.

Lien vers la notice.

Lien vers la collection Boussac.

Exemple de carte postale envoyée dans la période des années 1910-1920.

1917.

Prêts de M et Mme Lepagnol.