Les pressions de la ville du 19e siècle /

Grâce au formidable essor de l’industrie textile du 19e siècle, la population de la ville de Roubaix connaît une expansion sans précédent et passe de 8 000 habitants en 1800 à un peu plus de 120 000 en 1890. Le besoin accru de main-d’oeuvre entraîne des vagues importantes de migration d’étrangers, notamment de belges (la moitié des habitants en 1870) et s'accompagne d’une urbanisation anarchique irréversible (le nombre des maisons, passe de 1 530 en 1804 à 4 500 en 1851). L’environnement s’est dégradé et devient même parfois insalubre, l’air est pollué et les eaux usées, notamment industrielles, sont insuffisamment traitées, l’eau potable est difficile d’accès. Des maladies contagieuses, comme le choléra, se développent, l’épidémie de 1865 coûte la vie à plus de 2 000 personnes. Le taux de mortalité infantile est alors de 1 pour 3, le nombre d’indigents sans revenus devient problématique et les vieillards ne reçoivent pas les soins qu’ils méritent.