Du Moyen Age au 19e siècle /

Les premières institutions charitables de Roubaix sont créées au 15e siècle par les seigneurs de la cité. Il s’agit d’abord de l’hospice du Saint-Sépulcre, fondé en 1463 par Pierre de Roubaix, à l’emplacement de l’actuelle place de la Liberté. La grande salle proposait l’hospitalité aux pèlerins puis accueillit sept pauvres roubaisiens âgés. Cet hospice est démoli en 1844. L’hôpital Sainte-Elisabeth est fondé par Isabeau de Roubaix, fille de Pierre, en 1488, près de l’église Saint-Martin. Il cesse son activité en 1809.

Le premier hospice communal remonte à 1742. Il avait comme origine une fondation créée en 1698 grâce à une donation de Philippe-Dominique Delespaul, né à Roubaix, chanoine de la cathédrale Saint-Bavon de Gand. Le bien consistait en quatre petites maisons situées rue Nain nommées la « maison des orphelins ». En 1742, celle-ci tombait en ruine. A l’aide de dons généreux et d’un octroi perçu sur les boissons, la municipalité fait édifier, sur un terrain cédé à nouveau par la famille Delespaul, un bâtiment qui donne lieu à l’ouverture de la rue de l’Hospice.

Créée en 1796, la Commission administrative des Hospices de Roubaix réunit tous les biens des établissements hospitaliers de la ville et hérite des anciennes fondations des seigneurs de Roubaix. Malgré son projet de nouvel établissement et quelques protestations, la capacité de l’Hospice civil est augmentée par des extensions rue de l’Espérance en 1854, puis rue du Grand Chemin en 1883. Le nombre de places reste cependant très insuffisant. Les derniers occupants quittent les lieux en 1907 pour les sites récents de Blanchemaille et de Barbieux. Les vieux bâtiments sont ensuite transformés en salle des fêtes, rebaptisée salle Watremez en 1934.

Façade rue de Barbieux

Chapelle

Chapelle du Saint-Sépulcre, fondée en 1463, d'après T. Leuridan.

Définition

Un hospice était à l’origine une maison religieuse établie pour recevoir les religieux du même ordre qui voyageaient. Le mot provient du latin hospitium, signifiant au Moyen Age hospitalité, toit hospitalier ou gîte. Par extension il était la maison où des religieux donnaient l'hospitalité aux pèlerins et aux voyageurs. Il est enfin devenu un établissement public ou privé, dont le régime est voisin de celui des hôpitaux, qui accueille les vieillards, les infirmes, les incurables, les enfants abandonnés et les orphelins.

La cour et le jardin vers 1912

Carte postale.

L'Hôtel Dieu ou Hospice de Blanchemaille vers 1900

Carte postale.

L’hospice de Blanchemaille