Le mélange des codes /

Les années 1970 héritent de la décennie précédente, qui est celle du mouvement hippie, de la révolution sexuelle, de l’affirmation de l’égalité homme-femme… Ce contexte est favorable à une confusion des genres : c’est l’essor de l’unisexe ! La femme a un physique plus neutre, tandis que l’homme devient androgyne. Ainsi, on retrouve dans les matières et les modèles l’émancipation féminine et la dévirilisation masculine particulièrement présentes à cette époque ; on utilise des matières confortables telles que les velours côtelés ou milleraies, ou le peau de pêche, et le denim est très prisé pour les jeans, notamment chez la femme ! De façon plus globale, on s’aperçoit que le pantalon auparavant interdit officiellement puis officieusement aux dames - par la différence sexuée dans l’habillement - est en plein essor chez elles ; il se porte donc en jeans, en jumpsuit, sorte de vêtement complet tel une salopette ou une combinaison, ou même en smoking, décliné en prêt-à-porter féminin et popularisé par les grands noms de la haute couture.

Les années 1970 sont aussi celles qui ont découvert David Bowie, l’ambassadeur du look glam, associé au courant musical, où l’on combine l’apparence androgyne à des tenues près du corps, pailletées, satinées, compensées…

Cette décennie représente également l’ouverture au monde et à l’écologie dans la mode, avec l’emprunt de pièces ethniques comme la saharienne, la personnalisation des habits, et la popularisation des friperies, commerces de vêtements d’occasion, ce que l’on qualifierait aujourd’hui de « démarche écoresponsable » : la tendance avant l’heure !

New Man : chemises, blousons et jeans de velours côtelé

Collection prêt-à porter Automne-Hiver 1976-1977.

Crédits photographiques : Cholet, archives New Man.

New Man : marinière, chemises et jeans en velours à grosses côtes

Collection prêt-à porter Automne-Hiver 1976-1977.

Crédits photographiques : Cholet, archives New Man.