Confort et exubérance /

Dans les années 1970, le confort prime sur le reste. On privilégie le synthétique, notamment le polyester, et la maille ; leur résistance, leur confort et leur chaleur sont appréciés pour les froides journées. D’ailleurs, le polyester est particulièrement utilisé pour les vêtements en Lurex, ce fil textile donnant un aspect métallique au tissu, et imitant les nuances des matériaux précieux. Innovant et tendance à l’époque… Désuet et un peu ringard aujourd’hui.

De manière globale, il est considéré que cette décennie représente celle de la perte de la notion de mauvais goût. Pour résumer, nous pourrions dire kitsch, un mot provenant de l’allemand qui signifie… « Mauvais goût ». Sans se montrer péjoratif, on peut dire que ces années sont celles de la liberté dans les couleurs, dans les motifs, dans les matières.

On peut aussi utiliser l’expression « Ad lib », de la locution latine ad libitum, pour qualifier le style de l’époque : une mode néo-hippie psychédélique, faite de vêtements amples et fluides. Ce sont aussi les années de la mode funk, d’abord, puis disco, vers 1978 : le moulant et le clinquant sont de mise ! C’est le temps de l’exubérance et des mélanges.

Avez-vous remarqué ? Les vêtements se veulent très larges au début de l’époque, puis collants à la fin. Souvent mode varie… Bien vêtu qui s’y fie !

C’est aussi l’époque où apparaissent de nouveaux styles de marginaux, les punks et les babas cool, deux extrêmes en terme de personnalités et de styles vestimentaires !

Pour résumer, on assiste à une décennie schizophrène en terme de mode.

Elisabeth de Senneville : doudoune en Tyveck imprimé

Octobre 1979.

Crédits photographiques : Paris, archives Elisabeth de Senneville DR .