La France de l’époque est celle de la IIIe République, née en 1871 dans le sang. Tout d’abord à travers le conflit franco-prussien : la capture de l’empereur par les prussiens entraîne la constitution d’un gouvernement républicain, et la défaite de la France est précipitée par un état-major favorable à l’ancien régime impérial et ne souhaitant pas contribuer à la victoire d’une République qu’il ne soutient pas. Née aussi à travers la répression de la révolte populaire de la Commune de Paris (répression soutenue par les prussiens) qui fait des dizaines de milliers de morts et d’exilés, détruisant du même coup les forces socialistes pour une décennie. C’est sur cette répression sanglante que la République put asseoir sa légitimité auprès des sceptiques qui redoutaient son caractère révolutionnaire et le bouleversement de l’ordre établi, et passer d’un régime provisoire au successeur du Second Empire[1].
[1] Henri Guillemin, Les origines de la Commune, 1956, Gallimard. Voir bibliographie.
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