La publication des romans en livraisons successives, quotidiennes ou plus occasionnellement hebdomadaires, est une pratique très utilisée en Angleterre.
En 1836, Emile de Girardin (1802-1881) lance un nouveau journal : en plus d’être un instrument politique il veut en faire une entreprise de presse et décide, comme cela se fait en Angleterre, de réduire de moitié le prix de l’abonnement en s’appuyant sur les revenus de l’ « annonce » (la publicité).
Mais pour attirer des annonceurs, il faut avoir un nombre d‘abonnés importants. Pour les attirer Girardin a l’idée d’avoir recours au roman, le genre à la mode.
Au début, le feuilleton est un « feuilleton-dramatique » au sens premier du terme : une chronique sur le théâtre. Puis progressivement, à partir de 1841 le roman prend de plus en plus souvent la place des sujets de variété : le public prend goût à ce genre de publication et les grands journaux de l’époque ne manquent pas de constater l’effet de fidélisation que leur valent ces romans-feuilletons