Les premiers feuilletonistes /

Presque tous les grands auteurs s’essaient à ce nouveau genre (Dumas, Balzac, Zola…) dont même les éditeurs deviennent bénéficiaires : en effet, cette pré-publication des oeuvres dans la presse est un excellent moyen de lancement d'un livre et une bonne publicité.

Le succès est tel qu'il ne s'agit pas uniquement de couper des oeuvres en chapitres pour des publications successives, mais de demander aux auteurs une écriture spécialement conçue pour ce nouveau support. Ce mode de publication est assez contraignant car les auteurs doivent écrire vite, en tenant compte des longueurs de texte imposées, avec des rappels fréquents d'évènements pour rafraîchir la mémoire du lecteur et des effets à suspens pour exciter la curiosité et donner envie d'acheter le numéro suivant.

Si certains récits ne restent pas dans les annales, d'autres marquent encore l'histoire littéraire, commes Les trois mousquetaires d'Alexandre Dumas, Les mystères de Londres de Paul Féval ou encore Une ténébreuse affaire d'Honoré de Balzac.

C'est sans doute avec Les mystères de Paris d'Eugène Sue, publié entre juin 1842 et octobre 1843, que le genre du roman-feuilleton explose et connait un succès retentissant qui inspire une dizaine de romans.