En 1887, Arthur Conan Doyle (1859-1930) crée le personnage de fin limier, perspicace et très observateur de Sherlock Holmes dans Une étude en rouge.
Excentrique (il planque ses cigare dans un seau à charbon), plutôt solitaire (à part Watson, la gouvernante Mme Hudson et l’inspecteur Lestrade, il ne côtoie pas grand monde), Sherlock passes ses journées à lire la presse et jouer du violon jusqu’à ce qu’il soit appelé pour une affaire. Les enquêtes sont sa passion. Sa méthode : l’observation et la déduction : il fait parler n’importe quel objet, sans pour autant négliger l’action.
Sherlock est toujours accompagné de son fidèle faire-valoir, le docteur Watson : celui-ci n’est pas seulement le narrateur, le témoin, le chroniqueur des enquêtes de son ami : il est l’alter-ego du lecteur qui a tout sous les yeux mais ne voit rien et qui, ainsi pris par la main, peut faire partie du puzzle et participer à la résolution de l’énigme.
Doyle essaie de faire mourir Sherlock dans Le problème final en 1893 mais les lecteurs exigent sa résurrection.
Une soixantaine d’aventures du locataire du 221B Baker Street et de son fidèle Watson sont publiées entre 1887 et 1930.