On doit à Pierre Souvestre (1874-1914) et Marcel Allain (1885-1965) l’invention de Fantômas, le génie du mal par excellence.
A visage découvert Fantômas est un homme élégant. La nuit, avec sa cagoule et ses collants noirs, il est un être malfaisant et cruel. Chaque mois les auteurs doivent livrer un roman à leur éditeur qui rêve de damer le pion à Leroux et à son incroyable succès avec Rouletabille.
Les auteurs se donnent trois jours pour tisser la trame, trois jours pour dicter le roman au dictaphone et dix jours pour relire et ainsi terminer le livre.
En trois ans, le du
o produit trente-deux aventures de Fantômas, les intrigues à chaque fois largement inspirées des faits divers sanglants de l’époque. On se souvient de la trilogie des films réalisés par André Hunebelle à partir de 1964 dans lesquels Jean Marais et Louis de Funès sont aux prises de l’affreux Fantômas.
A la veille de la Première guerre mondiale, le genre policier commence véritablement à exister en France.
Le roman policier s’autonomise par rapport à la presse en bénéficiant particulièrement de l’activité croissante de l’édition populaire qui publie de plus en plus d’œuvres qui ne sont pas parues précédemment en feuilleton.