Les joies et les bonheurs partagés /

Heureusement, les courées sont aussi des espaces de solidarité ouvrière et de convivialité.

En rentrant de l’usine, le travailleur fait souvent une halte au café de l’entrée de sa cour. Ce café, ou estaminet, est l’extension de la maison, le lieu de loisir et de discussions, un lieu convivial pour bien terminer la journée.

Cette proximité spatiale et cette organisation de l’espace peuvent également permettre l’établissement de la solidarité entre les travailleurs et leurs logeurs ou les commerçants qui sont compréhensifs avec leurs clients, souvent dans la misère, en leur offrant pendant les périodes de crises et de grèves la possibilité d’échelonner les remboursements.

La disposition de maisons, en îlots, peut aussi en faire des lieux de résistance. Le réseau de courées facilite les contacts discrets, et en cas d’intervention policière, cette organisation est un avantage : au moment des grèves, les manifestants peuvent se réfugier dans les couloirs et l’intervention des forces de l’ordre est alors minime, devenant presque dangereuse.

La vie quotidienne en courée est parsemée de petits bonheurs partagés par l’ensemble des habitants qui, souvent, au-delà des inconvénients de ce type d’habitat, aiment se retrouver, discuter et rire ensemble.


 

Le bon voisinage

Rapport de l'enquête documentaire pour le projet d'aménagement de la ville de Roubaix / J. Deryng.- Service départemental de l'urbanisme du Nord, 1955-1956

Les familles rue de la Perche

Rapport de l'enquête documentaire pour le projet d'aménagement de la ville de Roubaix / J. Deryng.- Service départemental de l'urbanisme du Nord, 1955-1956

L'entrée discrète du café

Rapport de l'enquête documentaire pour le projet d'aménagement de la ville de Roubaix / J. Deryng.- Service départemental de l'urbanisme du Nord, 1955-1956

Le café place Carnot

Rapport de l'enquête documentaire pour le projet d'aménagement de la ville de Roubaix / J. Deryng.- Service départemental de l'urbanisme du Nord, 1955-1956