Le début d'un mouvement solidaire /

Roubaix est la ville d’une industrie où l’Etat n’a pas sa place : seul le patron compte, il est considéré comme un « père » pour les ouvriers. Pendant la première période de la vie industrielle de la ville, deux classes s’affrontent : celle des patrons et celles des ouvriers. Les conflits qui en découlent ne vont pas très loin puisque le mouvement ouvrier n’est pas très organisé.

C’est le développement du mouvement ouvrier, qui est facilité par la loi de 1884 autorisant les organisations syndicales, et qui s’oppose à la bourgeoisie, qui contribue à la naissance d’un Etat municipal. C’est aussi en cette fin du XIXe que la classe politique prend conscience de l’importance du rôle de l’habitat comme facteur de progrès et d’intégration sociale. L’idée d’une nécessaire intervention de la puissance publique dans le problème du logement des classes défavorisées émerge doucement.

A la fin du XIXe l’habitat social commence à être organisé : une loi pour l’habitat à bon marché est votée en 1892, bientôt suivie par différentes lois jusqu’à la veille de la Grande Guerre, qui marque le début d’une série d’interventions plus publiques pour le logement social. En 1920, Lebas crée l’office des Habitations à Bon Marché (ancêtres des HLM).


La cour des Malcontents, avec ses disputes, ses seaux d’eau échangés, ses ramages de commères, ses piaillements de gosses, ses batailles d’ivrognes, ses couteaux plantés dans les portes. Jamais Elise n’avait quitté sa cour. Elle en aimait la vie, cette communauté d’existences si particulière. Car dans les cours, on vit ensemble, on a ses jours de corvée, lessives, balayages, nettoyages, avec les inévitables disputes qui en résultent. On a ses liesses, les allumoirs, les communions, la ducasse et la foire. On a aussi ses jours d’épreuve : grèves, chômage, épidémies, passage du receveur de loyer… (Extrait de Quand les sirènes se taisent / Maxence Van Der Meersch.- Albin Michel, 1933)


Des projets d’urbanisation voient le jour et proposent des maisons plus grandes, saines et modernes aux Roubaisiens.

La première courée à être rasée est celle de la rue des Longues Haies le 8 mai 1943, et ces démolitions se poursuivent les années suivantes.

Aujourd’hui certaines courées sont réhabilitées, et habitées, car les habitants y restent très attachés.

La grève est là

Quand les sirènes se taisent / Maxence Van der Meersch ; ill. de Suzanne Ballivet.- Aux éditions du Livre, 1953

La colère des ouvriers

Quand les sirènes se taisent / Maxence Van der Meersch.- Athéna, 1949

Le Galon d'eau est construit

Rapport de l'enquête documentaire pour le projet d'aménagement de la ville de Roubaix / J. Deryng.- Service départemental de l'urbanisme du Nord, 1955-1956

Les nouveaux logements au Galon d'eau

Rapport de l'enquête documentaire pour le projet d'aménagement de la ville de Roubaix / J. Deryng.- Service départemental de l'urbanisme du Nord, 1955-1956