Le récit de pèlerinage /

La forme primitive du récit de voyage est le récit de pèlerinage : il se présente dès les premiers siècles de l’ère chrétienne comme un itinéraire fortement codifié, voire comme une simple énumération toponymique qui s’inscrit dans une géographie sacrée. Voyager dans ce contexte c’est retrouver et vérifier la Bible, c’est localiser dans l’espace les sites de l’Ancien et du Nouveau Testament.

L’un des premiers documents de pèlerinage de Jérusalem en Terre sainte est le texte de l’Anonyme de Bordeaux (ou Pèlerin de Bordeaux), écrit en l’an 333. C’est l’itinéraire le plus détaillé de l’époque, où se croisent les indications de voies romaines et les remarques de l’auteur.

Cinq textes liturgiques et historiques sont réunis dans le manuscrit appelé Codex Calixtinus, écrit vers 1140. Le plus célèbre d’entre eux est le texte dédié à la gloire de Saint Jacques le Majeur et servant à la promotion de Compostelle.

Le XII^e siècle est l’âge d’or des pèlerinages, notamment ceux de Saint-Jacques de Compostelle, de Chartres ou encore du Mont Saint-Michel et beaucoup d’entre eux donnent lieu à des récits.