C’est donc grâce à son incroyable imagination, mais également grâce à des recherches soutenues, que Jules Verne crée des machines, des robots ou encore des moyens de locomotion qui restent emblématiques pour le mouvement du steampunk.
On peut classer les romans de Jules Verne en quatre grandes catégories : des grands romans d’exploration où l’anticipation technique ouvre l’accès à des univers nouveaux et dont l’archétype reste Vingt mille lieues sous les mers ; des «romans d’ingénieur» où, sans innovation majeure, la technique est omniprésente avec L’île mystérieuse comme meilleur exemple ; des romans dominés par des innovations (comme Le château des Carpathes qui annonce le cinéma) ou par des performances inédites qui assurent des aventures sans précédent (Le tour du monde en 80 jours joue ce rôle en matière de transports) ; sans exclure d’autres innovations plus engagées encore dans l’extraordinaire, comme l’étrange organisation sociale de L’île à hélices ou l’invention fantaisiste du Docteur Ox où l’on frise presque la science-fiction.
La science chez Jules Verne est toujours drapée d’une part d’étrange. Du canon géant de De la terre à la lune à l’albatros de Robur, en passant par « La maison à vapeur » tirée par un gigantesque éléphant à vapeur et le ballon Victoria de Cinq semaines en ballon qui produit son hydrogène, on découvre de merveilleux engins au fil de nos lectures.