Le journal Le Temps daté du 12 novembre relate dans ses colonnes l’arrivée du président du Conseil, Georges Clémenceau, venu lire devant les députés les clauses de l’armistice : « des applaudissements s’élèvent, grandissent, se propagent, et l’on voit s’avancer, très entouré, un vieillard, la tête nue et un peu courbé, vêtu de gris, les bras tombants, comme lassés, donnant l’impression d’un homme brisé par l’émotion qui l’étreint ». Dans les villes et les villages, dès que la nouvelle est connue, les cloches sonnent à toute volée. Partout drapeaux et oriflammes paraissent. Des rassemblements spontanés se forment pour célébrer la victoire et cette paix tant espérées.