Ferdinand Foch à la manoeuvre /

La politique s’en mêle : le 23 mars, Georges Clémenceau, le chef du gouvernement, se rend au quartier général de Philippe Pétain à Compiègne afin d’évaluer la situation. Trois jours plus tard, Foch se voit confier le commandement en chef des troupes alliées. Dans le même temps, des renforts acheminés dans la zone des combats contribuent à réduire la pression allemande. Le nouveau front se stabilise. Quelques semaines plus tard le général Ludendorff éprouve les défenses britanniques au nord d’Arras. Là encore, après une irrésistible percée, les forces allemandes sont arrêtées. Fin mai, l’état-major du Reich décide de frapper sur le chemin des Dames, de sinistre mémoire pour des Français à nouveau submergés : ils perdent plus de cent mille hommes dans la bataille. Le 15 juillet, Ludendorff lance une offensive de grande ampleur près de Reims. Cette fois, la réaction alliée est puissante et immédiate. Trois jours plus tard, renforcées par les unités américaines sous les ordres du général Pershing, les forces françaises et britanniques lancent une vigoureuse contre-attaque. C’est le début de la seconde bataille de la Marne.

Ferdinand Foch, commandant en chef des troupes alliées

La Grande guerre : quatre années d'enfer / Christophe Barbier.- L'Express, 2013