Après des années de guerre de position, les Allemands, profitant du renfort des unités engagées à l’Est, lancent le 21 mars 1918 une offensive dans le secteur de Saint-Quentin. Ils savent cet avantage numérique de courte durée, avec la montée en ligne progressive des troupes américaines. Ils portent l’attaque à la jonction des forces françaises et britanniques qui cèdent rapidement du terrain. Pourtant, le front ne s’effondre pas.
La percée allemande est irrésistible dans l’Aisne et dans la Somme. Après quelques jours de combats, les hommes d’Erich Ludendorff prennent tour à tour Soissons, Noyon, Roye, Péronne… Ce général ajoute une dimension psychologique en faisant tonner les canons à longue portée qui n’épargnent pas Paris. La capitale française est la cible d’un feu nourri qui frappe tous les arrondissements. Même si rien n’est perdu, les forces anglo-françaises perdent progressivement le peu de moral qui leur reste.