Docs du mois - octobre 2023 - Les salons roubaisiens à travers la presse /
Roubaix a connu une expansion industrielle impressionnante. Cependant, loin de se contenter d’incarner la ville aux mille cheminées, Roubaix est également dynamique dans le domaine des arts, et particulièrement des beaux-arts, à partir du dernier quart du XIXe siècle.
En 1884, en parallèle de la fondation de la Société des Artistes Indépendants à l’origine des Salons des Indépendants regroupant des artistes refusés aux Salons officiels du Louvre, un collectif d’artistes et d’industriels locaux crée la Société Artistique de Roubaix-Tourcoing. Une exposition annuelle est organisée jusqu’à l’aube de la Première Guerre mondiale dans le but d’éduquer les roubaisiens en matière d’art et de promouvoir les artistes locaux. Parmi les noms, notons qu’à partir de 1912, Victor Champier, alors directeur de l’Ecole nationale des Arts et Industries (textiles), prend la tête de l’association. Il se fait seconder par Alfred Roll, président de la Société nationale des Beaux-arts, en tant que commissaire d’exposition chargé de choisir les artistes représentés lors des salons annuels. Les deux organisateurs font alors venir des personnalités du Salon du Louvre pour compléter l’offre locale. Parmi les artistes du Nord, Eugène Chigot, le couple Demont-Breton et Rémy Cogghe font partie des fidèles des expositions annuelles.
En 1907, des artistes et galeristes roubaisiens fondent la Société des Artistes Roubaisiens pour se détacher de la Société Artistique de Roubaix-Tourcoing qui compte peu d’artistes dans son comité d’organisation. Ainsi Pierre Cordonnier, Jean Courier, Eugène Dujardin, Georges Duriez, Albert Sonneville et Eugène Verley s’associent pour proposer des expositions annuelles pendant tout le XXe siècle. D’abord présentées à la galerie Dujardin, tenue par Eugène Dujardin, puis dans le hall de l’Ecole nationale des Arts et Industries textiles, ces expositions accueillent tous les artistes locaux, plus ou moins renommés. Suite à un discrédit dans la presse à la fin des années 1920, un jury composé d’artistes de plusieurs générations applique une sélection plus raisonnée afin de présenter des œuvres dignes de représenter le dynamisme artistique de la ville.
Furetez dans les différentes expositions par le biais des articles parus dans la presse roubaisienne de l’époque. Découvrez un petit florilège des chroniques de salons et une sélection d'affiches conservées à la médiathèque.
A droite : affiche du 72e Salon des artistes roubaisiens, en 1998.