Des remèdes spéciaux /

Du rire à l’étonnement devant le caractère étrange des pratiques médicales anciennes, il n’y a qu’un pas… Les livres sur la médecine conservés dans les magasins de la Médiathèque en contiennent quelques exemples. L’Encyclopédie universelle des connaissances pratiques délivre là aussi quelques passages savoureux, notamment concernant les différentes techniques permettant l’arrêt du hoquet. Pour « se débarrasser de ce mal », il faut entre autre « retenir le plus longtemps possible sa respiration en se bouchant simultanément les deux oreilles, la tête un peu renversée en arrière » ou encore « tenir longtemps les mains dans l’eau chaude »…

Cependant, la description de ces maladies et remèdes du passé apporte aussi au lecteur contemporain des éléments historiques. Des informations sur le travail des enfants par exemple, et sa conséquence sur leur santé, apparaissent en  filigrane : «  Certaines professions exigeant des mouvements brusques et répétés du haut du corps déterminent également des maladies du cœur ; il faut donc bien faire attention de ne donner ces professions qu’à des enfants particulièrement robustes. »

Que cela soit par les planches de l’Encyclopédie de Diderot, ou par les textes de l’Encyclopédie universelle des connaissances pratiques ou encore à travers le travail de Friedrich Eduard Bilz, les descriptions médicales du passé suscitent de nombreuses réactions : entre fascination et dégoût, rire et indignation… tout en délivrant des informations précieuses, historiques et scientifiques, sur les pratiques qui nous ont précédés.

Le hoquet

Pour faire cesser cette chose ennuyeuse, parfois insupportable qu’on appelle le hoquet, lorsqu’il ne fait pas partie des symptômes d’une affection plus ou moins grave, il ne manque pas de moyen qui sont tous efficaces pourvu toutefois qu’on les emploie sérieusement.

Voici les plus faciles et peut-être les plus efficaces :

  • Retenir le plus longtemps possible sa respiration en se bouchant simultanément les deux oreilles, la tête un peu renversée en arrière.
  • Boire de l’eau très fraîche avec lenteur et à longs traits.
  • Provoquer l’éternuement.
  • Tenir longtemps les mains dans l’eau chaude.
  • Mâcher et avaler de la semence d’anis.
  • Se gargariser avec de l’eau fortement vinaigrée.

Il est dangereux de tenter d’arrêter le hoquet chez une personne qui en est affectée en lui causant une frayeur soudaine. Le remède est certainement pire que le mal, car il peut provoquer une maladie grave.