Des maladies toutes féminines /

Si certaines représentations du corps provoquent une sensation dérangeante, les textes contenus dans ces ouvrages et décrivant les maladies font parfois sourire par le décalage qu’ils présentent. On peut citer à ce propos l’Encyclopédie universelle des connaissances pratiques d’Alphonse Bitard, parue en 1887, qui classe l’hystérie dans les maladies spécifiquement féminines : « Hystérie : Maladie spéciale aux femmes et surtout aux jeunes filles, rarement dangereuse, mais qui peut dans certains cas conduire à l’épilepsie ou à la folie. L’hystérie est caractérisée par une foule d’accidents nerveux : rires exagérés, presque convulsifs, suivi de larmes sans causes, tristesse, croyance à des maux imaginaires, aigreurs, etc. Les accès, quelquefois très violents, sont annoncés par un malaise général, des bâillements, cette alternative de rires et de pleurs dont nous venons de parler, des cris, etc. ».

D’autres ouvrages de médecines parus au début du siècle dernier attribuent un certain nombre de maladies aux femmes uniquement en évoquant comme cause première le manque d’hygiène puis des lacunes dans leur éducation et leur connaissance du corps.

Mme Bovary chez le pharmacien Homais

Illustration extraite de Mme Bovary / Gustave Flaubert ; composition de Alfred de Richemont.- Paris : Librairie des amateurs, 1905 LD / 2635