Diapositive et polaroid : d'autres façons de capter l'instant /

Héritière de la lanterne magique, la diapositive est un morceau de film photographique inséré dans un cadre en carton ou en plastique. Le film utilisé, appelé inversible, présente la particularité d'enregistrer la lumière directement en positif, sans inversion des valeurs (contrairement au film habituel, couramment appelé négatif). Cela permet la consultation ou la projection directe de l'image.

Les diapositives des années 1970-1980 conservées à la Médiathèque nous donnent à voir une symphonie de tons orangés et bruns, gris et bleutés propres à cette époque. Les moins de trente ans ne connaissent pas le charme des soirées égayées par une projection de diapositives. Les assistants prolongés dans le noir, le clic-clac de la diapositive qui prend la place de la précédente devant le projecteur, et immanquablement le moment où une diapo se présente à l’envers ou s’échappe du manège, rompant cette mécanique hypnotique. M. Delvarre, artiste du diaporama, a fait don de ses diapos à la Médiathèque.

Le Frigidaire est au réfrigérateur ce que le Polaroid est à l'appareil photographique instantané : une marque si connue qu'elle a fini par désigner l'objet. L'appareil photo instantané ne correspond pas à une toute nouvelle technique puisqu'il produit des photos argentiques. Mais ce qui fera son succès, c'est qu'il les produit tout de suite : la photographie papier sort de l'appareil et est prête en quelques dizaines de secondes. C'est un procédé chimique complexe qui permet de condenser les opérations normalement séparées du développement du film et du tirage papier. Effet magique à une époque où on ne pouvait normalement voir ses photos qu'une fois développées ! D'où le succès de l'appareil polaroid quand, dans les années 1970,  il devient relativement abordable.