La prison de Luckau (Allemagne) /

Raymond a subi la même arrestation et les mêmes transferts que son père jusqu’au procès de Berlin. Après l’annonce du verdict, il est transféré à la prison de Luckau (Allamagne)  pour finalement rejoindre son père au camp de Sonnenburg. Dans cette lettre adressée à sa femme, il décrit tout son parcours depuis la prison de Saint-Gilles (Belgique). C’est la seule lettre qui nous donne des indications sur le déroulement du procès et les condamnations de Raymond, Jean et Laure. Elle montre le ressenti de Raymond face à cette situation mais surtout son optimisme et sa confiance. Il laisse entendre qu’une date de libération est déjà établie. Libérable en 1943, Raymond ne reverra finalement pas la France, la peine de travaux forcés ayant été remaniée en peine de mort. Il meurt en mai 1944, deux mois après son père, au camp de Sonnenburg.

« Je suis condamné à 2 ans de travaux forcés »

Luckau, 5 février 1942.

Raymond évoque son parcours et les condamnations par le Tribunal de Berlin. Il semble toujours en bonne santé et confiant. Raymond sera bientôt transféré au camp de Sonnenburg (Pologne), où il retrouvera son père.

11 J 16, AMR.