Le canal et le besoin d'eau /

L’article « L’eau à Roubaix », consultable en ligne sur le site de la Société d’Emulation de Roubaix[1], rappelle que Roubaix n’est pas totalement dénuée d’eau, puisque le Trichon la parcourt. Il expose également que la mécanisation de la filature réclame rapidement une force motrice plus efficace que le bras de l’homme ou le manège à chevaux. C’est la machine à vapeur qui va fournir cette force, à compter des années 1820. Mais la machine à vapeur ou « pompe à feu » est gourmande en eau, d’où l’installation des ateliers le long du Trichon. Cependant, face au besoin grandissant, le ruisseau s’assèche vite.

Tandis que certains tentent des forages, d’autres s’intéressent au canal et s’implantent à proximité, notamment près du tronçon aujourd’hui comblé (boulevards Leclerc et Gambetta, parc Barbieux). Peignages, filatures, tissages entendent pomper dans le canal pour alimenter leurs machines à vapeur. Mais la solution n’est pas pérenne, le canal étant destiné au transport des pondéreux et non à l’alimentation en eaux industrielles.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des initiatives, notamment municipales, se tournent vers l’acheminement d’eau de la Lys, ainsi que vers de nouveaux forages.

Au tournant du XIXe siècle, les machines se trouvent de plus en plus actionnées par une nouvelle énergie : l’électricité. Mais les problèmes d’approvisionnement en eau ne disparaissent pas complètement, puisque les grandes entreprises de lavage de la laine, de blanchisserie, de teinture et d’apprêt ont toujours besoin de beaucoup d’eau.

Quant au rejet des eaux industrielles, c’est encore une autre histoire…

La machine à vapeur

Machine à vapeur de la filature de MM. Dillies frères à Roubaix.- Monde illustré, 1923

Le lavage de la laine, 1910

Lien vers la notice

La teinture en pièces, 1910

Lien vers la notice

L'essorage à la Lainière, 1980

Collection des Amis de la Lainière et du textile