Le foyer des jeunes travailleurs /

C’est en août 1968 que l’Office municipal d’HLM de Roubaix a terminé les travaux de construction du Foyer de Jeunes Travailleurs. L’initiative de cette réalisation est due à Messieurs Pierre Catrice et Germain Wiart, président et vice-président de l’association pour le logement des jeunes isolés. Construit dans le parc d’une ancienne maison de maître appartenant à la famille Meillassoux, le foyer est l’œuvre de l’architecte roubaisien Michel Delplanque. Les plans ont été réalisés sur les bases d’un travail d’équipe entre l’architecte et le conseil d’administration.

Le foyer est un bâtiment de quatre étages sur pilotis triangulaires, avec une vaste surface de rez-de-chaussée et une partie habitation qui comprend 148 chambres. Le hall d’entrée s’ouvre sur la Grande Rue. Quand on y pénètre, à droite en entrant, on découvre une salle de restaurant self-service d’une contenance de 250 places. L’autre côté du rez-de-chaussée est consacré aux activités socio-culturelles. Il y a une cafétéria pour l’après repas, un foyer de lecture, une salle de jeux de 165 m², des salles de télévision, deux salles de réunion, une bibliothèque. En sous-sol, sept pièces sont aménageables en ateliers, labo-photo, et une grande salle de 200 m² permet de faire du sport.

La chambre type fait 10,75 m², comprend un petit vestibule, un cabinet de toilette, avec eau chaude et eau froide, et un grand placard de rangement. Les chambres ont vue sur le parc, et à chaque étage, il y a des douches et des installations sanitaires. Dans le parc, on trouve un terrain de sport (basket et volley-ball). Il y a des douches dans les sous-sols. Un parking pour vélomoteurs et bicyclettes se trouve entre les pilotis. Les conditions d’admission sont les suivantes : être célibataire, être âgé de 18 à 25 ans, travailler. L’ouverture aux étudiants est envisagée. Le prix de la pension mensuelle est de 320 francs, comprenant la location de la chambre, le petit déjeuner et quarante repas à 4,50 frs.

La structure possède un encadrement permanent : un directeur, un intendant, deux animateurs. Le modus vivendi reste à définir, mais le Foyer ne sera pas un ghetto, car il s’ouvrira aux jeunes du quartier et de l’agglomération. Le restaurant sera ouvert aux non-résidents (capacité 500 repas matin et soir en deux services). Le premier directeur se nomme Henri Lepers. Tourquennois d’origine, 28 ans, il est diplômé de l’école de formation et d’application pour l’animation des collectivités, titulaire du diplôme d’état de conseiller d’éducation populaire de la Jeunesse et des Sports. Il a déjà œuvré au foyer de Bayonne, au foyer des apprentis jockeys de Chantilly, et il a participé à l’animation globale d’un quartier d’Evreux.

Le foyer des jeunes travailleurs est un véritable hôtel tout confort qui a coûté 35 millions d’anciens francs. Son budget de financement se répartit de la manière suivante : 2,5 millions crédit HLM, 548 000 francs par la sécurité sociale et la Caf, 310 000 francs par le ministère des Affaires sociales, 300 000 par la ville, 100 000 par le Conseil Général, le FAS, et le CIL (Comité interprofessionnel du Logement). La ville de Roubaix a acheté le terrain et l’a cédé à l’office municipal HLM qui est propriétaire du terrain et du foyer, lequel est mis en location à l’A.L.J.I. (Association pour le Logement des Jeunes Isolés), seule responsable de sa gestion. Il sera inauguré par Robert Schumann, ministre des Affaires sociales en mars 1969.

Le 24 décembre 2013, Philippe Waret.

Le foyer en vue aérienne en 1971

Source de la photographie : Institut National de l'Information Géographique et Forestière.

Le foyer en 1969

Photographie Nord Eclair.

La cafétéria et le self

Photographies Nord Eclair.

Les salles de loisirs et de télévision

Photographies Nord Eclair.

Henri Lepers, le premier directeur du foyer

Photographie Nord Eclair.

Maurice Schumann inaugure le foyer

Photographie Nord Eclair.