Créée en 1976, la C.E.M.P.E (Commission Extra-Municipale des Populations Étrangères) marque officiellement le début du mouvement interculturel à Roubaix. L’objectif premier était de permettre aux populations immigrées de prendre part à la vie sociale de la ville et d’avoir une prise de parole au sein de l’espace public, à défaut de droit de vote.
Dès lors, l’objet de travail de la commission s’est construit autour de l’interculturalité, afin de prendre en compte l’ensemble de la population qui fait la singularité de l’identité roubaisienne.
La commission avait vocation à disparaitre, mais elle a su se renouveler au rythme des évolutions de la société. Dans les années 1990, la C.E.M.P.E devient la Commission Extra-municipale des Populations Immigrées (C.E.M.P.I).
Elle est l’une des plus anciennes instances de participation des acteurs locaux de ce type en France. Elle réunit en son sein des associations représentatives de la diversité d’origine de la population roubaisienne.
La C.E.M.P.I évolue, connait des périodes d’essoufflement et est mise à l’épreuve de l’alternance politique qui régit le poids de son rôle au sein de la vie sociale.
Après plus de trente ans de fonctionnement et face au vieillissement de ses membres, une refonte de la CEMPI devait être envisagée. Au regard de la montée en puissance des enjeux de démocratie participative, il est apparu nécessaire de proposer une instance plus organisée et structurée. L’objectif était de mettre en place une dynamique pouvant prendre en compte de nouvelles associations et doter ainsi la ville d’un conseil innovant et actif capable de se saisir de nouveaux champs d’actions.
La C.E.M.P.I : son histoire et ses enjeux par Rémy Béhagle, 2010
Ce document est une synthèse du travail de master de R. Béhagle. Le rapport complet La gestion des politiques étrangères : l'exemple de la commission extra-municipale des populations immigrées de Roubaix peut également être consulté sur le site de La Fabrique.