1950 Les dernières transformations /

En l950, un nouveau programme d'agrandissement est étudié. L'architecte roubaisien Pierre Neveux est chargé de la plus importante transformation portant sur les bâtiments depuis sa construction. En 1957, il réunit les pavillons par des corps de bâtiments de même hauteur en reprenant exactement la distribution des élévations des Barbotin. L'installation de deux ascenseurs à l'extrémité de chaque aile, côté jardin, permet l’aménagement des combles désormais continus et rendus habitables. Il divise les grands dortoirs en chambres pour offrir plus de confort et d'intimité aux pensionnaires. Il forme un hospice dès lors compact et vertical et fait disparaître le choix pavillonnaire aéré initial. La capacité d'accueil passe ainsi de 600 à 800 lits en 1960.

Cependant la loi médico-sociale de juin 1975 préconise « l’humanisation » des établissements et oblige à ne pas concentrer plus de 80 lits. Deux cents pensionnaires de l’Hospice rejoignent la nouvelle résidence du Vert-Pré dès 1977 qui vient d'ouvrir ses portes rue Pierre de Coubertin. Une série de renouvellement et de transformations sont réalisés dans les années 1980 afin de toujours plus humaniser les espaces. On commencent tardivement à diviser les vastes dortoirs qui fonctionnaient jusqu’alors comme les grandes salles communes des établissements du 15e siècle. L’installation de cloisons multiples permet de créer des chambres à deux lits bien plus intimes, l’accès se faisant par un couloir central.

Conditions d’accès

En 1893, « tout français sans ressources, soit âgé de plus de 70 ans, soit atteint d’une infirmité ou d’une maladie reconnue incurable qui le rend incapable de subvenir aux nécessités de l’existence » peut être admis.

En vertu d’un traité d’assistance réciproque de 1905, « les ressortissants des Etats belges, italiens et polonais reçoivent l’assistance au même titre » et peuvent devenir pensionnaires du nouvel hospice. La loi du 29 mars 1941 abaissa l’âge limite d’entrée à 65 ans. Il était interdit aux hospitalisés d’aller travailler en ville ou de mendier. L’insoumission, l’inconduite ou l’ivrognerie étaient des causes de renvoi.

Plan schématique du site

Plan schématique du site vers 1950 d'après P. Neveux.

L'ensemble du site avant les agrandissements de 1957

Le Centre médical Barbieux et l'Hôpital Victor Provo vers 1990