Avez-vous une pièce marquante ou préférée, dans votre travail ?
J'aime beaucoup les visuels d'époque, ça accroche l'oeil. Les plaquettes de filature, qui permettent de montrer différentes gammes de coloris, les panneaux ou cahiers de tendances, servant à présenter des associations de styles, de couleurs, de textures. Tout était fait à la main : les découpages, les collages et assemblages. Aujourd'hui, tout se fait grâce à des logiciels sur odinateur.
Y a-t-il une période que vous préférez en matière de mode parmi les décennies 1970 à 1990 ? Pas vraiment, car j'ai profité au maximum de chacune des modes, j'ai essayé d'en tirer le meilleur à chaque fois.
Et comment résumeriez-vous en quelques mots chacune de ces décennies, en terme de mode ?
Quand j'ai commencé ma carrière, dans la fin des années 1960, on découvrait tout, c'était les balbutiements. Dans les années 1970, on s'éclatait, tout était permis ! Et dans la décennie 1980, il y a eu de grands moments de folie aussi. On voyait de tout, que ce soit dans les couleurs ou les modèles. Ces deux périodes étaient vraiment drôles. Par contre, il y a eu un grand virage dans les années 1990, c'était la mode minimaliste, l'arrivée du noir dans la garde-robe, avec l'influence des punks et des pays asiatiques tels que le Japon. Et c'est là que l'on retrouve toutes les prémices de la mode actuelle. De toute façon, chacune de ces époques donnait un avant-goût de la suivante, il n'y a jamais eu de coupures, mais une évolution. Aujourd'hui, on prend des détails de chacune de ces périodes, ce sont des sources d'inspiration inépuisables.