Une infinité de possibilités /

Derrière une définition qui semble assez simple : "Tissus très ajourés sans trame ni chaîne, ornés de dessins opaques variés, qui présentent généralement un bord en forme de dents, généralement en fil de soie, lin, nylon" se cache une multiplicité de techniques et de motifs.

La dentelle dite à l'aiguille ou à la main permet de fabriquer les points de Venise, Renaissance ou d'Alençon. D'autres points naissent de la fabrication aux fuseaux - blonde, chantilly, malines, valenciennes - pour laquelle les dentellières utilisent de petits métiers portatifs, un carton piqueté selon le dessin à obtenir et des épingles pour maintenir les fils.

Au début du 19e siècle, les villes d'Arras, Lille, Valenciennes ou Bailleul, regorgent de dentellières qui travaillent dans les fabriques ou à domicile. Des chants viennent même accompagner ce travail rigoureux et minutieux afin de marquer la cadence à suivre.

Avec l'arrivée de la dentelle mécanique, la fabrication aux fuseaux disparaît peu à peu. Les villes de Calais et de Caudry concentrent alors une large partie de la production. Les métiers à tulle, arrivés d'Angleterre au début du 19e siècle, évoluent rapidement vers les métiers à dentelle notamment grâce à l'idée d'un dénommé Leavers qui ajoute aux métiers à tulle la technique Jacquard. Les dentellières aux mains agiles laissent alors place aux ouvriers robustes capables de manipuler d'imposantes machines.

Alençon

Dessins de Yan B. Dyl extrait de l'ouvrage Le miracle du fil de Henri de Régnier.

Chantilly

Dessins de Yan B. Dyl extrait de l'ouvrage Le miracle du fil de Henri de Régnier.

La dentellière flamande et son carreau

Illustration extraite de l'ouvrage La dentelle belge de Pierre Verhaegen.

MAG L/P 4/209 263.