L’ingénieur Robur considère que la maîtrise de l’espace atmosphérique n’est possible que grâce aux aéronefs plus lourds que l’air. Il souhaite le prouver en construisant secrètement l’Albatros, un immense hélicoptère d’une incomparable maniabilité. Il entraîne des incrédules dans un périple autour du monde où il peut aller dans les airs, sur terre et sur les eaux.
L’allure générale de l’Albatros est celle d’un navire, à la proue en forme d’éperon, dont le pont (long de 30 mètres et large de 4) repose sur une coque où se trouvent les appareils destinés à produire la puissance mécanique ainsi que divers magasins de stockage. Trois roufs (des espèces de cabines) sont dédiés au logement ou à la machinerie, tous éclairés par des hublots en verre trempé. Un système de ressorts-amortisseurs placé sous la coque assure des atterrissages en douceur. Trente-sept axes verticaux portent chacun deux hélices horizontales à trois branches, d’un diamètre moyen, qui assurent la suspension de l’engin. A l’avant et à l’arrière, deux hélices à quatre branches, de grand diamètre, montées sur axes horizontaux, tournent en sens différent et servent à la propulsion. La force motrice, c’est l’électricité produite par des piles et stockées dans des accumulateurs. Manœuvré par un équipage de huit hommes, l’appareil peut atteindre la vitesse maximum de 200 kilomètres-heures et s’élever jusqu’à 4000 mètres d’altitude.
Le roman paraît en 1886. Le premier vol mécanique des frères Wright, obtenu grâce au moteur à explosion, ne se déroule qu’en 1903, soit 17 ans après la parution du livre…