La mobilisation /

1er août 1914, la mobilisation générale est décrétée. A Roubaix, à la mairie ou encore à la poste, on se précipite pour lire les affiches annonçant la nouvelle. Angoisse et exaltation se mêlent à l'élan patriotique retentissant de tout côté. Marthe Forceville, dans son journal tenu pendant la guerre, écrit à propos de cette période : « Mais, fait inoubliable, ce fut cet élan magnifique avec lequel tous partirent de tous les coins du sol français. Il n'y eut pas d'exceptions. Les opinions si diverses semblaient avoir fait place à une opinion générale : l'amour de la Patrie. »

C'est donc dans cet élan que les Roubaisiens se rassemblent devant la gare le 3 août pour partir à la guerre. Par peur de ne pas trouver de place dans les trains, nombreux sont ceux qui s'entassent dans les tramways, les voitures, les camions. On se sépare, on se crie « Vive la France ! »

Dans les journaux, on se veut confiant et calme. La France est prête à combattre et la victoire semble évidente. Maurice Aubert dans le Journal de Roubaix du 2 août 1914 écrit « Haut les cœurs ! C'est pour l'honneur de la Patrie, pour sa grandeur matérielle et morale, que demain, sous la conduite de chefs éminents, nos vaillantes troupes se battront et iront, nous pouvons en avoir la ferme espérance, à la victoire certaine.» Le 4 août encore, La Croix de Roubaix-Tourcoing titre « La situation se présente sous les meilleurs auspices pour la France ».

Mais le départ des soldats au son de la Marseillaise et la confiance des débuts laissent vite place à l'angoisse provoquée par les bruits qui circulent sur les premières batailles en Belgique.

 

La place de la gare

La place de la gare à Roubaix le jour de la mobilisation datant du 3 août 1914.

Carte postale issue des fonds des Archives municipales de Roubaix.

Journal de Roubaix du 2 août 1914

Archives municipales de Roubaix