Un instrument populaire /

« A son époque, les accordéonistes ne se recrutaient pas dans les deux cents familles. Ils faisaient volontiers leurs gammes dans les quartiers populaires, les corons et les estaminets... » disait Georges Brassens dans la préface du livre d'Edouard Duleu Ma vie sur un air d'accordéon. Instrument populaire par excellence et intimement lié à l'histoire du bal musette, l’accordéon se joue dans les années 1930 dans les cafés, les estaminets. De nombreuses cartes postales conservées à la Médiathèque témoignent de cette époque où l'on posait devant la porte du café pour immortaliser la constitution d’un groupe, pour retenir l’essence d’un moment. Le Nord, terre ouvrière où l'on se réunit à chaque coin de rue pour partager ses journées, ses luttes, ses passions, a accueilli cet instrument, symbole de convivialité, à bras ouverts. Ainsi se fondent la Société des Joyeux accordéonistes roubaisiens du Cul-de-Four en 1928 rue de Tourcoing, ou encore l'Harmonie des  accordéonistes roubaisiens, rue Bernard à Roubaix.

Les joyeux accordéonistes roubaisiens

Les joyeux accordéonistes roubaisiens du Cul-de-Four, 1930.

Carte postale noir et blanc. Cote : CP_A20_L2_S1_004.

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