Du théâtre à la tour /

En janvier 1964, le journal Nord Eclair titre : le glas va-t-il sonner prochainement pour l’Hippodrome ? Le vénérable théâtre de l’Hippodrome avait ouvert ses portes le 5 novembre 1882, quelques mois à peine après le comblement du canal. Pendant trois quarts de siècle, il aura été un des lieux de spectacle favoris de la population roubaisienne. A la fois cirque, salle de théâtre et d’art lyrique, de meetings et de débats politiques, et dans les derniers temps salle de cinéma, l’Hippodrome théâtre a fermé ses portes en 1957.

En 1963, la Compagnie d’Investissements Fonciers a racheté le dernier café adossé au vieux théâtre, et annoncé un projet de construction d’un immeuble et d’une station-service. En juillet 1964, c’en est fini du vieux théâtre, jeté à terre par les bulldozers. Cependant, le projet ne démarre pas immédiatement. La surface n’était-elle pas suffisante ?

Il faut attendre 1971 pour qu’il soit envisagé de récupérer l’espace occupé par deux cafés et par les bureaux de la maison Motte Bossut, situés à l’angle de la rue du Coq Français et du boulevard Leclerc, dans le prolongement de l’usine. Le Crédit municipal situé sur le même trottoir, au n°42, serait également concerné par la démolition, mais on ne sait pas où le reloger.

Le projet de construction est alors porté par le CIL (Comité Interprofessionnel du Logement) de Roubaix Tourcoing, et il est envisagé une importante opération immobilière comprenant un immeuble de 16 étages, des commerces, un restaurant, une station-service. Un second immeuble de dix étages est prévu le long de la rue Vincent Auriol. La démolition intervient en octobre 1971. On prévoit de donner le nom de Résidence du Théâtre à la tour de seize étages.

Le 15 octobre 2012, Philippe Waret

L'hippodrome théâtre, en cinéma Capitole

Source : collection particulière. 

Les bureaux de l'entreprise Motte Bossut et le rond-point de l'Europe en 1969

Photographie Nord Eclair

Le projet publié en 1972

Source Nord Eclair