Les architectes /

Louis Barbotin

Louis Barbotin (Croix, 1852- Roubaix, 1914), fils de l’architecte Émile Barbotin, intègre l'École des Beaux-Arts de Paris en 1872 après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur civil à l’Institut industriel du Nord. Il remporte à l’unanimité, aux côtés de son père, le concours organisé en 1880 pour la construction de l’Hospice de Barbieux. Il est chargé de sa réalisation après des modifications de son projet initial. Le système de chauffage proposé pour son bâtiment ou l’application des innovations du béton armé dans d’autres chantiers lui viennent de sa formation d’ingénieur. Il réalise aussi à Roubaix, la caserne des pompiers (1907, boulevard Gambetta, démolie en 1985), le Mont-de-Piété (devenu Crédit municipal, ancienne rue de Longues Haies, démoli en 1960), des résidences privées et des hôtels particuliers. En 1911, il devient président de la Société régionale des architectes des architectes du Nord qu’il avait rejoint en 1892.

Georges Aumont

Georges Aumont, architecte paysagiste des jardins publics de Lille et de Roubaix, reçoit une médaille d’or à l'Exposition universelle de 1855 pour le jardin de la Préfecture de Lille. Il réalise le jardin à la française de la cour d’honneur de l’Hospice en même temps qu’il est chargé des travaux du parc de Barbieux (classé en 1994) qui sont exécutés en deux campagnes, de 1878 à 1886, puis 1903 à 1907. La municipalité avait retenu dès 1863 le projet de Paul Barillet-Deschamps, le plus célèbre paysagiste de l’époque. Celui-ci avait créé la Maison d'Architecte Paysagiste à Paris, secondé par son associé Georges Aumont, auteur également à Roubaix du square Catteau, ancien jardin privé de l’hôtel particulier de Pierre Catteau, rue du Grand Chemin, devenu le Tribunal d’instance de Roubaix.

Albert Bouvy

Albert Bouvy (Tourcoing, 1857- Roubaix, 1938) est déclaré élève architecte en 1885. Il s'ins­talle comme architecte au 33 rue de l'Espérance quatre ans plus tard alors qu’il édifie la Maison de retraites spirituelles du Hautmont à Mouvaux. Il intègre la Société régionale des architectes du nord de la France en 1886. En 1892 et en 1893, il réalise plusieurs maisons de maî­tre dans la rue Mimerel récemment ouverte et, surtout en 1900, le Conditionnement publique (inscrit au titre des monuments historiques), place Faidherbe, pour la Chambre de commerce de Roubaix. Il est l’auteur du pavillon des Vieux Ménages de l'Hos­pice de Barbieux en 1907 à la demande de la Commission administrative des Hospices. En 1911, il construit les bâtiments de l'œuvre de la Goutte de lait et s’associe à son fils, lui-même devenu architecte.

Pierre Neveux

Pierre Neveux (Aire-sur-la-Lys, 1902- Chéreng, 1972) est diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1929. Son père, Gustave, était directeur des travaux municipaux de la Ville de Roubaix. Sa première réalisation est une résidence pour ses parents n° 143 boulevard de Lyon à Roubaix, de style Art déco épuré. Il édifie des écoles : Jean Macé, boulevard de Mulhouse (1930), Jules Guesde, rue Léon Marlot (1934), Pierre de Ronsard, avenue Lagache (1955) et prend part au chantier du lycée Van der Meersch (1951). Il réalise plusieurs résidences privées, rue Anatole France (entre 1933 et 1936), dont son cabinet et sa résidence au n° 40 (1935, inscrite au titre des monuments historiques). Il est chargé des travaux d’agrandissement de la maternité de l’hôpital de la Fraternité, de ceux de l’Hospice de Barbieux entre 1951 et 1957, puis de la nouvelle maternité de l’hôpital en 1970.

Président de l'Office régional du bâtiment et des travaux publics du nord de la France en 1954, il était également professeur à l'École nationale supérieure des arts et industries textiles (Ensait, avenue Jean-Baptiste Lebas), officier de l’Instruction publique et membre de la Commission départementale des constructions scolaires.