Les figurines /

Les animaux et la ferme sont des classiques du monde des jouets. A la fin du XIX^e siècle, en Allemagne, la fabrication de jouets en bois est une industrie d’appoint pour les travailleurs des fermes. Hommes, femmes et enfants sont employés l’hiver, quand il n’y a plus de travaux des champs, à découper, sculpter, peindre les pièces. Bergerie, grange, étable, poulailler ou basse-cour sont pour les enfants autant d’occasions de faire évoluer leurs figurines.

Les petits soldats en plomb connaissent une vogue extraordinaire au XIX^e siècle. Fabriqués également en papier mâché, en carton à découper sur des planches imprimées et maintenant en plastique ou en métal, ils sont accompagnés de véhicules et d’armes en réduction et participent à un jeu, presque une mise en scène. On prend son temps pour mettre les pièces en position : dans le jeu de la guerre, la préparation prend en général plus de temps que la bataille.

Née en 1876, la société allemande Geobra, spécialisée dans les ferrures pour boîtes à bijoux, se tourne en 1908 vers le jouet en métal puis en plastique. Au début des années 1970, la crise pétrolière rend exorbitants les coûts de fabrication du plastique et une réflexion autour d’un jouet fabriqué en injection plastique, maniable et bon marché, est menée. En 1974, la figurine Playmobil, haute de 7,5 cm, aux bras et jambes articulés et à la tête tournante, devient un jouet transgénérationnel fabriqué à des millions d’exemplaires et mis en scène dans de multiples univers (zoo, village viking, bateau pirate, maison…).