Les expositions universelles donnent aussi à la France l'occasion de mettre en avant le savoir-faire des créateurs de mode parisiens ainsi que les progrès techniques dans les domaines de la conception et de la réalisation (nouvelles teintures, matières synthétiques, etc.). Le développement des moyens de production permet à un plus large cercle de profiter des plus belles parures. Roubaix, ville aux mille cheminées, ne manque pas ce tournant et devient un des principaux acteurs de la scène mondiale du textile.
De la mode à la décoration, il n'y a qu'un pas. Avec les arts décoratifs, les objets utilitaires sont traités comme de véritables œuvres. Motifs végétaux viennent orner vaisselle et autres mobiliers. L'Art nouveau qui bat son plein de 1890 à 1905, se donne pour but de faire entrer le beau dans les intérieurs. En réaction à l'industrialisation à outrance, il souhaite réintroduire la nature dans le quotidien. On retrouve alors des formes courbes, des fleurs, des plantes mais aussi arbres, insectes et animaux comme motifs décoratifs.
Des matériaux propres à l'industrie tels que le fer et le verre sont mis au service de l'art. L'ouvrage de Victor Champier Les industrie d'art à l'exposition universelle de 1900 rend bien compte de toutes ces nouvelles pratiques. Une planche consacrée au pavillon de l'Art nouveau livre notamment des exemples de « lit de milieu et meuble d'antichambre » caractéristiques des créations de ce début de siècle. On retrouvera Victor Champier en 1911 comme responsable de l'exposition des arts flamands lors de l'exposition internationale du Nord de la France.