Le risque de guerre /

A partir de 1905, Jean Jaurès qui jusque là se préoccupait avec force du sort des ouvriers, consacre toute son énergie à la lutte contre le risque de guerre. Fervent défenseur de la paix, il souligne dans un ouvrage publié en 1911 l'importance du caractère dissuasif et non offensif de l'armée. L'article qu'il rédige la veille de son assassinat le 31 juillet 1914 rend compte de son inquiétude grandissante : «  Le plus grand danger à l'heure actuelle est dans l'énervement qui gagne, l'inquiétude qui se propage, dans les impulsions subites qui naissent de l'incertitude aiguë, de l'anxiété prolongée. Ce qui importe, c'est le perpétuel éveil de la pensée et de la conscience ouvrière ».

L'entrée en guerre est juste là.